De chair et de pixels

Installation ; dimensions : 45 x 30 x 15cm

Le fragment puzzle renvoi à l’idée de construction du monde. Le puzzle (la pièce) est comme une pierre posée à l’édifice d’un monument. La diversité des regards défendues par chacun de nous amène à considérer la vision de l’autre comme complémentaire.

Qui dit puzzle, dit division d’un espace. Cet espace peut s’entendre comme un territoire quadrillé, ou bien encore comme une entité qui se développe dans la durée.

Personnellement, la pièce de puzzle me ramène à mon histoire intime ; en prenant conscience à un certain âge de ma condition humaine ainsi que de ma gémellité, je faisais l’expérience étrange d’être la division d’un ensemble.

Qu’elle est la part de l’autre en moi-même ? Quel trouble cela crée dans l’image que j’ai de moi même… J’ai mis du temps à me voir, sans doute le port de mes lunettes m’en empêché… d’une certaine manière faisait écran.

Depuis maintenant sept ans, ma production artistique se focalise sur l’objet « Puzzle » ; mais pourquoi ? Je me pose cette question sans cesse…

Comme tout un chacun les images qui nous entoure construisent ma culture et mon identité.

Ces images que l’on ne voit plus, tellement elles sont intégrées !

Faire un puzzle est une certaine manière de se réapproprier notre monde intérieur ; les images sont reliées entres elles. Il n’y a pas d’image qui l’emporte sur une autre… les images cèdent la place à une autre image… elles deviennent immature, comme immatériel.

Nos appareils photographiques à l’ère du numérique augmentent leur résolution d’année en année. C’est à dire que plus nos images sont lourde, plus inversement, cette image se divise en une unité toujours plus infime, tendant vers le zéro, vers la poussière.

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